confluences 19 :: 20H30 :: 6 €

Soirée FinlandaiZ

delayVLADISLAV DELAY. Pionnier du click’n’cut, disciple d’une épure tout sauf minimale, improvisateur, grand amateur de dub et de jazz, Vladislav Delay semble revenir, sous l’égide de son jeune label Huume recordings, à des valeurs plus basiques. Parution de deux projets très différents, : The Doll, avec Craig Armstrong & AGF et The Four Quarters, un album solo magnétique. Ce musicien hors normes par son parcours, ses valeurs, ses visions.

Lackluster Le Finlandais Esa Juhani Ruoho n’a que 26 ans mais il est sans aucun doute l’un des artistes les plus prolifiques de la scène électronique. Il a produit en effet pas moins de 300 morceaux originaux en cinq ans. D’abord, ses compositions trouvent refuge sur Internet au sein de labels comme Monotonik et Kahvi puis dès 2000, elles suscitent l’intérêt de structures émergentes comme Merck, Defocus, U-Cover et Zeal. Lackluster se fait progressivement un nom au sein de la communauté electronica en participant notamment à de nombreux remixes pour des artistes tels que Marumari, Machine Drum, Multiplex ou Proem. Aujourd’hui Lackluster a une maîtrise remarquable des textures et des mélodies synthétiques. Il offre des atmosphères très personnelles, denses et lumineuses, un monde libéré de toute temporalité et pourtant en perpétuel mouvement. Hip Hop futuriste, ambient flottant, IDM aux rythmiques progressives et parfois subliminales, Lackluster multiplie et superpose les chemins pour emporter l’auditeur dans son univers à la fois spacieux et désinvolte. Sa vision originale et complexe de la musique électronique fait de lui un personnage incontournable de la scène internationale. http://www.lackluster.org
Describing the sound of Esa Ruoho’s music is a task full of adjectives, but it never comes to mind to call any of it lackluster - the name, that this talented, young Finnish electronic music artist has chosen for himself. At the same time challenging and rewarding, Lackluster’s music is full of texture and organic quality that many electronic artists seem to have lost in the pre-millenium tension urge to slice and divide sound. Melodic sounds are woven in layers; rhythm grows and reacts in harmony instead of pretentious chaos. Lackluster is the sound of modern architecture colliding with the intricate beauty of nature. Hailing from the gray reality of the nation’s capital Helsinki, Esa Ruoho is more familiar with concrete buildings and suburban life, than the vast forests, numerous lakes and icy cold snow that Finland is known of. Starting with a meager set-up of a computer, soundcard and simple sequencing software, Ruoho started innocently enough, fooling around with samples and trying to piece together anything resembling a proper track. With no musical education and no experience whatsoever from playing instruments the road wasn’t easy, yet at the same time there were no academic boundaries. Driven by the need to learn and develop, Esa Ruoho composed over 300 original tracks over the period of just five years. While many fans and reviewers who follow the IDM (intelligent dance music) scene have a tendency for blaming artists for copying others, it says a lot that Lackluster’s uniquely melancholic and tender sound has never gained any similar accusations.http://www.lackluster.org

Huoratron La console portable Nintendo Gameboy est l’instrument-clé du projet musical Huoratron. L’instrument est détourné de ses fonctions normales de Gameboy, modifié afin de produire un son plus brut et des basses plus profondes. La recette du son brut et unique de Huoratron vient de l’exploitation d’un produit presque obsolète de l’industrie du jeu des années 90, et de sa reconversion en instrument de composition musicale électronique. Contenant tout ce que la musique et les slives électroniques sont capables de produire, il explore à travers une performance intensive les paysages sonores et visuels des jeux d’arcade. Repéré par les médias, Huoratron figure dans de nombreuses publications, en Finlande comme à l’étranger. Après l’avoir fait tourner aux Etats-Unis, en Russie, en Suède, en Norvège et en Estonie, Aku Raski a fait d’Huoratron l’un des lives européens les plus intenses. http://www.huoratron.com
Huoratron Huoratron’s key instruments are two hand-held Nintendo Gameboy consoles. The consoles are modified in a way that they can create more distorted, rough sounds and heavy bass - not the usual feature of Nintendo Gameboys.
Using these nearly obsolete pieces of 80’s gaming technology, and turning them into full-fledged electronic music composing tools, is the main ingredient behind Huoratron’s unique raw sound. Huoratron encapsulates what is valued in electronic music and electronic live shows; a highly intensive performance consisting of massive explosion of visuals and experimental arcade game soundscapes. Huoratron has enjoyed keen interest from the media and has been widely noticed in numerous publications, both in Finland and abroad. Recently Raski has been busy touring around the world with his live show; multiple tours in USA, Russia, Sweden, Norway and Estonia have built Huoratron’s reputation as one of the most intense live shows in Europe.

http://www.huoratron.com


Installations à partir du 19 jusqu’au 29 avril

Four Ophones
Erik Sandelin & Magnus Torstensson
L’installation Four Ophones est une invitation à une composition participative qui dure le temps de son exposition. Les visiteurs peuvent se saisir de quatre combinés de téléphone posés chacun sur une enceinte et y laisser le son qui leur tombe sous la main. Ils contribuent alors à l’écriture d’une partition sonore qui se renouvelle avec les interventions successives.
http://www.unsworn.org/
Four Ophones is an invitation - and an unwritten score - for a composition that lasts as long as the exhibition does. You and other visitors take part as audience, musicians, and co-composers. No one knows what will happen or how it will sound. Be prepared for everything from subtle interference etudes, to collaborative chanting and big, bad rhythm orgies. How does it work? An ophone is a loudspeaker with an attached telephone receiver. When an ophonist has recorded a sound into an ophone, it is repeated infinitely until another sound is recorded into the same ophone. http://www.unsworn.org/

Potentiel(n° 3) The meaning of light
Flavien Théry & Bruno Hubert
Si, par définition, la lumière rend visible, elle peut aussi occulter… comme le jour empêche de voir la nuit qui nous entoure.
La lumière contient en elle-même toutes les couleurs et, partant, toutes les images possibles, comme autant de surimpressions sur un film sensible, donnant un cliché « voilé » au contenu invisible…
Le dispositif «Potentiel (n°3)» propose de dévoiler ce contenu par l’intermédiaire de l’espace virtuel qu’offre le reflet sur un miroir d’eau noire, comme un double de notre monde. Cette interface ne nous entraîne pas dans une fuite vers un ailleurs imaginaire, mais nous renseigne au contraire sur les qualités insoupçonnées du monde dans lequel nous vivons, tentant de révéler le potentiel d’une réalité par trop désenchantée…
If, after it’s definition, the light makes things visible, it can hide them as well… like the day which prevents from seeing the night that surrounds us. The light contains in itself all the coulours and all possible images, like lots of impressions on the film producing a veiled negative with an invisible content.
The device «Potentiel (n°3)» proposes to de-veil this content by using the virtual space which offers the reflection in a mirror of black water, like a copy of our world. This interface doesn’t encourage us to a flight into an imaginary somewhere, but on the contrary it teaches us the unattended qualities of the world we’re living in and trys to reveal us the potential of a far too disenchanted reality.

Télégum – Une muqueuse à image
Thibault Depré (1971) Architecte, membre du Plug-In cirKus, actuellement en résidence à la Guillotine (Montreuil).
Vincent Rioux (1971) Ingénieur de formation et musicien, explore les possibilités des systèmes temps-réel interactifs offert par l’électronique lowcost et le logiciel libre.
Les pieds dans le plat -l’outil informatique pour l’humanité est devenu incontournable en peu d’années. C’est entendu; il reste cependant très primitif. Si les calculateurs sont de plus en plus rapides, ils restent des super-bouliers. On a trop tendance à confondre, dans cet univers quantité et qualité. Ce qui nous intéresse ici c’est l’interface homme-machine, le lien avec la main et le corps tout entier. Comment digérer cette grosse calculette? Ergonomie? On a pu affirmer que certains instruments de musique étaient des outils achevés : un équilibre entre fonctionnalité, esthétique et structure, entre l’objet et ses potentialités. Le violon par exemple et pourquoi pas le pinceau.
Nous ne saurons nous satisfaire de la petite souris informatique, pour de révolutions maintes fois citées.
Une machine muqueuse donc, absorbant le flux des images télévisuelles mondiales : nous ne déciderons pas s’il est source d’aliénation spectaculaire continu ou un élargissement du champ des perceptions humaines mais le prendrons comme sablier d’images/pixels à réinvestir corps et âme.
Des cordes/chambres à air pendent, nos bras les saisissent et les tirent légèrement ou fortement. Des roues à peine voilées font glisser les images, autorisent une navigation perdue d’avance ou bien retrouvée à grand peine. Les images émises se superposent, se fragmentent ou disparaissent au rythme des tensions des cordes.
L’approche est ludique ou grave – le calculateur lui, absorbe les données des capteurs de pressions et de positions et, toujours égal en digestion, secrète des images animées ou des émissions télévisuelles en cours.